Habituellement, nous suivons la progression des galops et atteignons ainsi un certain niveau (galop 7 et plus). Nous avons une bonne assiette, nos aides sont indépendantes et nous savons les employer. Et pourtant, "ça ne marche pas". Notre cheval ne nous respecte pas, continue de résister dès qu'il en a la possibilité et met de la mauvaise volonté à céder à la pression de nos aides. Nous mettons cela sur le compte de son caractère ou de son passé difficile. Et puisque "c'est comme ça", nous nous résignons à poursuivre une relation rudimentaire et sans réelle complicité. Notre horizon se ferme et notre cheval se réduit à un "moyen" de pratiquer un sport ou un loisir.
Le cavalier éducateur a une toute autre vision. Chez lui, l'enthousiasme est intact. il sait que le cheval idéal est probablement celui qu'il est en train de monter. Il suffit qu'il lui apprenne à :
- Entrer dans une relation basée sur le respect, l'attention et la confiance ;
- Céder à la pression de ses aides ;
- Prendre l'initiative du geste lorsqu'il l'a déclenché (auto-impulsion).Il sait aussi qu'il a lu-même tout un apprentissage à faire pour être à la hauteur de cette tache :
- Parfaire ses talents de cavalier, notamment son assiette et l'indépendance de ses aides ;
- Se former en tant qu’éducateur de chevaux (à travers, lectures, stages ou entrainements spécifiques) ;
- Connaitre suffisamment la nature du cheval pour savoir comment il réagit et pouvoir ainsi se mettre à sa place ;
- Faire tout un travail sur soi pour contrôler son propre mental.
[L'équitation de légèreté par l'éthologie - Stéphane Bigot]